« Le contrat nous prend en otage »
Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.
Nous sommes trois associés. Au terme de la campagne 2014-2015, nous avons livré 950 000 litres de lait. Ce volume a été atteint grâce aux rallonges régulièrement accordées dans la région. Nous avons donc entamé la nouvelle campagne sur les mêmes bases quand, le 16 septembre, Lactalis notifiait par courrier notre volume contractuel pour 2015-2016 : 847 000 litres ! Or, ce chiffre n'est pas stipulé au contrat. C'est la référence transmise par FranceAgriMer à la fin des quotas, assortie d'une réfaction matière grasse de 22 000 litres. J'admets que nous aurions dû être plus vigilants, mais nous aurions dû être informés beaucoup plus tôt. Car malgré la réforme de près de 40 vaches, ce volume a été atteint le 1er mars avec une pénalité de 0,286 € appliquée dès le premier litre de dépassement. Nous avons tenté de faire prendre conscience du problème en distribuant et en jetant du lait, mais aucune négociation n'a été possible. Comme il n'est pas question de continuer à livrer du lait gratuitement, nous cherchons donc un nouvel acheteur. Le 3 mars, Lactalis a donné son accord pour une rupture de contrat à effet immédiat, nous informant qu'il se réservait le droit de réclamer 25 000 € pour ruptures abusives. Au-delà de notre cas, il est incompréhensible d'être ainsi pris en otage, alors que d'autres en Europe ont libéralisé les volumes.
PAUL LEFEBVRE, DANS L'AISNE
Pour accéder à l'ensembles nos offres :